On est prêts à
partir à 7 h 20 : du jamais vu, mais ce n'est pas encore assez
tôt vu les conditions climatiques : il fait déjà chaud.
Pierre a abandonné son idée de traverser les collines du centre pour
aller sur la côte nord. On quitte à regret la chaleureuse guest house de Scarborough.
On part donc
tranquillement sur la petite route qui longe la côte Sud vers
l'ouest, on essuie une bonne pluie, assez forte mais tiède et
courte : agréable quoi.
Notre petite route
rejoint malheureusement la grosse route beaucoup plus passante qui va
à l'aéroport.
Mais maintenant
Jennifer nous a expliqué quelques règles de circulation qui vont
sûrement nous faire regretter Trinidad par la suite !
En fait, le maître
mot, c'est courtoisie.
S'il y a un feu
rouge ou vert, c'est comme en France.
Mais s'il y a un feu
clignotant, ou un stop, ou si on veut traverser, sortir d'un parking
ou autre, on s'engage tout doucement, et très rapidement quelqu'un
s'arrête pour vous laisser passer. C'est surprenant pour nous, mais
ça marche très bien : on n'attend jamais longtemps , les
gens vous laissent passer avec le sourire, ils ne s'énervent pas au
volant...
Nous arrivons à
l'aéroport, situé à la pointe sud ouest de l'île. Pendant que
Pierre discute à l'agence de tourisme, je prends un petit déj'
rapide composé de délicieux petits biscuits fourrés au chocolat
achetés la veille à Scarborough.
Puis nous partons
pour Pigeon point que tout le monde nous a vanté. Mais la plage est
privée, il faut payer pour entrer, il est 9h , est ce qu'on va
rester là une h ou 2, et repartir pédaler aux heures les plus
chaudes de la journée ? Non, c'est un mauvais plan.
On repart, mais en
passant on se paye des lunettes de natation, bien regrettées lors
des bains précédents, et Pierre se renseigne sur les moustiquaires.
Il y renonce car il faut l'accrocher au plafond, mais il a des
remords, et quelques magasins après, il finit par en acheter une.
On prend une route
transversale pour gagner la côte nord et on gagne Mount Irvine Bay
d'abord (et oui, c'est loin d'être plat à présent puis Black Rock
où nous nous arrêtons pour trouver une guest house, pour faire la
sieste aux heures les plus chaudes et passer la nuit. On n'a fait que
38 km, mais c'est raisonnable vu le temps. Et on ira à la plage plus
tard dans la journée.
Ici, à Tobago, on
voit un peu plus de cyclistes, à Trinidad on pouvait les compter sur
les doigts d'une seule main. On a même vu des loueurs de vélos, ce
qui a permis de réparer le mien : le scotch du guidon partait,
ce qui était particulièrement désagréable du côté du changement
de vitesses.
Par contre, on n'a
toujours pas vu une seule femme en vélo, ce qui explique sans doute
les coups de klaxon (en partie) et les gens qui nous interpellent. J'ai
même entendu un « oh my god... » sur mon passage ce
matin... Les gens de Trinidad sont en général très gentils, et pas
avares de bonjours et de commentaires rigolards que malheureusement
on ne comprend pas.
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